Musée Fragonard

Le musée Fragonard est le musée de l’école nationale vétérinaire situé à Maisons-Alfort en banlieue parisienne. Créé en 1766, c’est l’un des plus vieux musées de France, il rassemble un fond imposant et diversifié de 4200 pièces concernant les animaux domestiques, datant du 18^ème siècle jusqu’aux années 1980. Les quatre salles du musée ont été rénovées en 2008 pour retrouver l’esthétique et l’ambiance particulière de 1902, moment où le musée s’est installé à son emplacement actuel.

Plusieurs collections sont exposées dans les vitrines du musée à travers des squelettes, des moulages en cire, des spécimens dans des bocaux, des animaux empaillés, ainsi que des modèles en papier du Docteur Auzoux (dont on a déjà parlé ici). Les premières vitrines sont consacrées à l’anatomie comparée, mettant en regard des parties du corps de différents animaux ce système est très utile aux étudiants pour comprendre l’anatomie des êtres vivants. La collection de pathologie, en plus de l’aspect scientifique, a également un aspect historique, avec des centaines de lésions et anomalies osseuses qui pour certaines ont disparue grâce à de meilleures conditions de vie et aux avancées scientifiques telles que les vaccins. Certaines vitrines sont également consacrées à la tératologie, qui est l’étude des malformations des êtres vivants, ces malformations sont malheureusement toujours bien présentes en médecine vétérinaire. Le musée a une riche collections de ferrures, c’est à dire de fers et de pieds ferrés, à une époque où les animaux étaient utilisés comme principales forces de traction les maréchaux et vétérinaires inventaient des centaines de fers pour améliorer leur quotidien.

Les trois premières salles du musée sont déjà très fournies et intéressantes, mais le trésor du musée se trouve dans la dernière salle. Derrière des rideaux, dans une salle à 18° pour un souci de conservation, se cachent les écorchés d’Honoré Fragonard. Cousin de Jean-Honoré Fragonard (le célèbre peintre), il est professeur d’anatomie et le premier directeur de l’école vétérinaire. Il réalise de nombreuses pièces anatomiques entre 1766 et 1771, dans un but scientifique et pédagogique. À cause de leur fragilité et d’évènements historiques ces pièces sont rares, seulement une vingtaine sont parvenus jusqu’à nous, maintenant classées monuments historiques.

Le musée Fragonard vaut définitivement le détour !