Le Louvre est le plus grand musée du monde, il y a donc beaucoup de choses à voir dans les 403 salles d’exposition. Voici une petite visite sur le thème de la mort.
Parmi les œuvres funèbres que l’on peut voir au Louvre, une des plus saisissante est cette Allégorie de la mort, dite la mort Saint Innocent, qui a été exécutée vers 1520-1530. Cette statue en albâtre provient du cimetière des Innocents, un cimetière parisien qui a fermé en 1780. On peut voir une inscription sur le bouclier : Il n’est vivant tant soit plein d’art / Ne de force pour résistance / Que je ne frappe de mon dart / Pour bailler aux vers leur pitance / Priez Dieu pour les trépassés.




Dans la même salle, on ne peut passer à côté de cette sculpture de Jeanne de Bourbon Vendôme, décédée en 1521. C’est un élément de son tombeau, elle représente la duchesse en décomposition, on peut d’ailleurs voir les vers et les intestins.
Pour expliquer cette représentation de la défunte il y a une histoire, peut être romancée, qui est racontée dans les « Tablettes historiques de l’Auvergne ». En résumé, son mari était absent au moment de sa mort. Lorsqu’il apprend à son retour, que sa femme est décédée, il désire la revoir une dernière fois. Comme elle est inhumée depuis un moment, au moment d’ouvrir la tombe le cadavre a commencé à se décomposer. Il aurait contemplé le cadavre dévoré par les vers et voulu qu’elle soit représentée dans le même état où il l’avait trouvé.

Un autre monument funéraire visible au Louvre est Le tombeau de Philippe Pot, qui date de la fin du XVème siècle. La singularité de cette sculpture est que le gisant est porté par huit pleurants, ce qui est rare. Un gisant est une statue funéraire de l’art chrétien représentant le défunt idéalisé et étendu, dans une attitude pieuse (souvent joignant les mains comme pour prier).


À l’inverse du gisant, on trouve le transi. Comme cette sculpture funéraire inachevée de Catherine de Médicis de 1565. Catherine de Médicis décèdera en 1589, ce transi était une commande de son vivant. En comparaison avec les gisants qui ont une attitude béate ou souriante, le transi est une évocation macabre du défunt qui est représenté de façon réaliste, nu, voire en putréfaction. On ignore pourquoi cette œuvre est restée inachevée, une seconde sculpture a été faite par la suite beaucoup moins macabre.


On peut voir beaucoup de gisants dans les salles du Louvre. Notamment celui de Renée d’Orléans-Longueville décédée à 7 ans, qui date du début du XVIème siècle. On trouve parfois au pieds du défunt un animal, choisi en fonction de sa symbolique. Les plus utilisés sont le chien (pour la fidélité, la foi), le lion (pour la force, la justice), mais sur ce gisant on peut voir une licorne !

Voilà d’autres gisants, vous pouvez essayer de deviner quelle place les défunts occupaient au sein de la société.









Il y a également des fragments de gisants, souvent des visages ou des mains en prières. Ici un visage d’homme du XIVème siècle.

3 réponses à “Le Louvre funèbre”
[…] les gisants et transis du musée du Louvre, voici quelques œuvres funèbres du musée des Beaux-Arts d’Arras. On y trouve un transi […]
Oui, super ! J’espère qu’il y aura une partie 2.
excellent !